L'histoire du Restaurant

Un fanum est un petit temple gallo-romain de tradition indigène.
Le lac de Sanguinet préserve en son sein un fanum englouti !

Port de l'estey

La génèse

Amoureux du Lac, passionné de cuisine, je souhaite faire partager mes amours au plus grand nombre.

Le Port de l’Estey, un incontournable du Lac de Cazaux-Sanguinet, ne possédait pas de café restaurant. Quoi de plus naturel que de prendre un café, un rafraîchissement, un déjeuner sur le port !!!

Fort de ce constat, passionné de windsurf, de pêche, de glisse en général, j’ai souhaité créer un Spot dédié à la convivialité et au repos.

La localisation

  • Un environnement calme & apaisant
  • Un lieu convivial & écologique
  • Une infrastructure adaptée
  • Capacité à consommer un café, une glace, des tapas, un verre sur le port
  • Une restauration basée sur des produits de proximité
soleil levant sur le port
Arbre au bord du lac

Eco-responsable

  • Infrastructure 100  % issue du recyclage
  • 100 % de recyclage des déchets
  • Recyclage de toutes les huiles (bio carburants)
  • Contenants & couverts bio dégradables

Visitez le Fanum, un lieu de convivialité où vous pourrez consommer une boisson, une glace ou partager un plat dans un cadre unique qui privilégie les produits locaux et une forte responsabilité écologique.

Pourquoi le Fanum ?

Un fanum (pluriel fanums) est un petit temple gallo-romain de tradition indigène.
Le lac de Sanguinet préserve en son sein un fanum englouti !
L’histoire est contée ci dessous (source http://landesenvrac.blogspot.fr/)

Depuis longtemps on savait qu’avait existé, sur la voie littorale gallo-romaine qui reliait Bordeaux à Dax, une station étape désignée sous le nom de LOSA par un texte antique du IIIe siècle (dit l’Itinéraire d’Antonin). Cette station était indiquée à sept lieues gauloises au sud de celle de Boïos déjà localisée au lieu-dit Bois-de-Lamothe sur la commune de Biganos.

C’est au cours du XIXe siècle qu’on se préoccupa de mieux localiser les stations de cette voie romaine, avec des hésitations certaines et des controverses entre érudits. On s’accorda finalement pour placer Losa sur la commune de Sanguinet. La distance d’environ 15,5 kilomètres correspondait à sa situation par rapport à Lamothe, et un quartier du village conservait étrangement le nom de Louse.

Puis les investigations sur le terrain, et en particulier l’exploitation des photographies aériennes, permirent la découverte de l’empreinte et du tracé de l’ancienne voie vers ce village, et son prolongement de puis celui-ci vers le sud.

Mais c’est sous les eaux qu’enfin, en 1970, une équipe de plongeurs vint en confirmer l’existence. Les premiers vestiges découverts dormaient dans le lac de Sanguinet depuis plus de mille cinq cents ans, à quelques mètres de profondeur, et à peine cent mètres du rivage devant la plage du Pavillon.

Les recherches archéologiques se poursuivent toujours autour du site,
et tout ce qui suit n’ est qu’une compilation résumée de ce que l’on peut lire ailleurs.
Mais je n’ai pas pu résister à l’évoquer ici.

Le village gallo-romain de Losa, qui semble avoir été occupé du Ier au IIIe siècle, était donc une station routière – une mansio (1) – dans laquelle le voyageur trouvait le gîte et le couvert.

Aujourd’hui à cinq mètres de profondeur, il occupe environ deux hectares sur un petit plateau de la rive gauche de l’ancien lit du petit fleuve côtier nommé la Gourgue,

Le village s’articulait autour d’un petit temple. Cet édifice, qualifié de fanum(2), se présente sous la forme d’une construction rectangulaire de 11,70m de long sur 9,45m de large. L’entrée orientée vers l’est s’ouvrait sur un vestibule de 2,70 mètres de large, lequel donnait accès à une galerie de circulation faisant le tour de la pièce centrale du temple : la cella (3). Cette dernière se présente comme une salle carrée de 2,60 mètres de coté. Les restes des bases des murs complètement dégagés dont les fondations reposent sur l’assise naturelle d’alios, s’élèvent en moyenne de 45 cm au-dessus du sol lacustre. Les murs épais de 45 cm sont constitués de blocs de garluche locale. Des fragments de mortier avec un enduit peint, indiquent que les murs intérieurs de la cella supportaient un crépis ocre-rosé.

Les fouilles ont également mis au jour les vestiges du pont qui permettait à la voie de franchir une zone basse large de 80 mètres environ et la rivière qui se trouve actuellement, entre 7 et 8 mètres de profondeur. Il en subsiste un alignement de 161 pieux de chêne ou de pin sur une centaine de mètres, dans l’axe de la voie romaine reconnue à terre.

L’abondant mobilier archéologique découvert sur le site et tout le long de la rivière a permis de définir des zones sur lesquelles pouvaient avoir été implantées une ou plusieurs habitations, construites en bois mais n’ayant laissé que peu de traces.

La masse la plus importante est constituée par des tessons de cuviers et de grandes jarres. Compte tenu de leur taille et de leur poids, ils ont vraisemblablement été façonnées sur place et devaient servir au stockage des goudrons issus d’une industrie de production à partir du bois de pin.

D’autres nombreux objets ont été découverts, dont une grande variété de céramiques domestiques (assiettes, coupes tripodes, cruches à col rond et à col trifolié, gobelets à pied étroit, jattes à anses internes …). Quelques amphores semblent témoigner d’échanges commerciaux..

Les rares monnaies retrouvées sur le site permettent de définir la période d’occupation de Losa, puisque les plus anciennes datent de l’époque d’Auguste (27 av. J.-C. – 14 apr. J.-C), et les plus récentes datables de la fin du IIIe siècle. Quelques bijoux (fibules, intailles, bracelets) sont également caractéristiques des trois premiers siècles de notre ère.

Une voie secondaire ou dérivation et un second pont situés à 500 mètres en amont semblent démontrer l’abandon de la voie principale menacée par la montée des eaux et l’extension du lac.

Mais le lac de Sanguinet recèle des témoignages plus anciens d’occupation humaine continue de l’âge du bronze à l’époque paléochrétienne, soit trois mille ans d’histoire, puisque quatre autres sites sont échelonnés dans la partie orientale du lac sur près de quatre kilomètres.

Les générations qui se sont succédées, probablement de pêcheurs, ont vécu le plus près possible du lac en formation et de la modeste rivière qui l’alimentait. Mais elles ont dû plusieurs fois se résoudre à abandonner leurs villages de plus en plus menacés par les crues et la montée des eaux. En effet, Le niveau des eaux du lac s’est élevé aux temps historiques du fait de la formation de la chaîne de dunes qui a peu à peu fait obstacle à l’écoulement de la rivière côtière et ont obstrué progressivement l’estuaire et donc l’accumulation d’eau douce prisonnière des sables.

C est ainsi sans doute que les villages jalonnant le lit de la Gourgue furent l’un après l’autre engloutis, obligeant les populations à abandonner leurs espaces de vie pour s’installer plus en amont.

Ont été découverts, à un kilomètre en aval de Losa et à huit mètres de profondeur, les vestiges d’un .habitat fortifié par une enceinte de la fin de l’âge du fer (IIIe -Ier siècle av. J.-C).sur le site nommé l’Estey du Large. Installé sur la rive gauche de la rivière, il se présente comme un vaste espace elliptique de plus de 3 000 m². Deux enceintes distantes de 2,50 à 3 mètres qui assuraient la protection du village sont matérialisées par une centaine de pieux de chêne ou de pin en deux rangées qui marquent le tracé de la double palissade. L’assise était constituée d’une énorme accumulation de troncs. Mais l’espace intérieur ne comporte aucune trace d’habitat, sauf celles intégrées à l’ouvrage de défense. Les éléments recueillis semblent monter que ce lieu pourrait avoir été un centre de production et de traitement du fer à partir de l’alios.

Plus loin, le site dit de Put-Blanc recèle, à une profondeur moyenne de 13 m, à proximité du lit de la rivière primitive, les vestiges d’un habitat dispersé qui s’étend sur une superficie de plus de trois hectares, qui aurait été occupé pendant toute la période du premier âge du fer.(VIIe –IVe siècle avant J.-C.)

Sur le site dit de Matocq ont été découverts des vestiges de l’âge du bronze, période plus ancienne que celle des deux autres. Ainsi une pointe de lance en bronze et son bout de manche en bois, a été estimé comme datant de 1000 ans avant JC.

Sûrement proches du lac à l’époque, ces trois espaces présentent d’importants ensembles de tessons de céramiques et de pieux témoins de ce qui pourrait être des structures de huttes.

Les recherches entreprise depuis presque quarante ans ont permis de répertorier dans le lac les restes d’une trentaine de pirogues monoxyles (troncs grossièrement évidés) La plupart ont été creusées dans des troncs de pin, quatre seulement étant en chêne, dont deux sont parmi les plus anciennes, remontant à la fin du deuxième millénaire avant notre ère. Leur longueur varie entre six et huit mètres. La plupart d’entre elles sont compartimentées par des nervures réservées dans la masse et comportent des séries de trous perçant le fond et obturés par des bouchons de bois.

Ces pirogues ont vraisemblablement été utilisées pour une activité de pêche dans la zone lacustre et sur des lagunes, voire sur l’océan avec lequel le lac primitif communiquait directement

Le musée municipal d’archéologie sub-lacustre de Sanguinet présente les différents objets remontés du lac depuis plusieurs années (poteries, bijoux, outils…), et deux pirogues sorties du lac en 2003, installées après traitement de conservation. Une en pin, d’une longueur de huit mètres vieille d’environ 2 700 ans (âge du fer), l’autre en chêne, âgée d’environ 3 270 ans (age du bronze).